Les Etats d’âme du Chien
Le chien a un système nerveux identique à celui de l’homme. Il ressent diverses émotions comme nous : peur, joie, angoisse… Ses émotions transparaissent sur son comportement, comme lorsque il exprime la joie d’accueillir son maître après son absence. Il peut aussi avoir un comportement inhabituel, et là, c’est le rôle du psychologue pour chien d’aider le maître à améliorer sa relation avec son compagnon.
Quels sont les états d’âme du chien ?
Le chien ne connaît pas la notion de bien et de mal. Il exprime ses états d’âme en fonction de son instinct, ou en fonction de son comportement social (n’oublions pas que le chien se comporte toujours comme s’il faisait partie d’une meute). Il peut ressentir de l’agressivité, de la domination, de la soumission ou encore de la peur. Présentation de ses états d’âme en détails.
La dépression
Selon Claude Béata, célèbre vétérinaire-psychiatre, le chien peut être victime de dépression. En effet, la psychiatrie vétérinaire se développe de plus en plus, et est aujourd’hui reconnue comme une discipline à part entière. Elle permet de soigner les chiens dépressifs ou anxieux, avec des médicaments et des thérapies adaptées. Elle évite l’euthanasie, qui était la seule solution pour remédier à certains comportements.
Si votre chien a des troubles du comportement, vous pouvez aussi faire appel à un psychologue pour chiens, qui saura vous orienter vers les meilleurs soins à adopter.
La tristesse
Qui n’a pas entendu parler d’un chien qui se laisse mourir, après la disparition de son maître ? Clairement, le chien peut éprouver de la tristesse. Dans cet état, il se laisse aller, ne veut plus jouer, et ne veut plus manger. Peut-être qu’il pense au suicide, mais on ne sait pas encore si le chien a la notion de mort.
Cependant, parfois, le chien a une expression faciale triste, qui exprime uniquement qu’il est pensif. Comme chez le Bulldog, le Carlin, le Beagle… Pour vous assurer de son bon état, regardez sa queue, si elle est haute, c’est qu’il est joyeux !
L’angoisse
On reconnaît chez le chien l’angoisse de séparation qui se manifeste lorsqu’il est séparé de son maître. Elle se traduit par une dilatation des pupilles, des mouvements convulsifs, des oreilles rabattues en arrières, un refus de se nourrir, de la tachycardie et une miction.
L’angoisse chez le chien ne se manifeste pas aussi soudainement que la peur, et elle peut être d’origine génétique. Des calmants peuvent être prescrits par le vétérinaire pour aider le chien à maîtriser ses émotions : des compléments alimentaires, des produits à bases de phéromones, des médicaments sédatifs, des anxiolytiques...
Le stress
Le stress chez le chien peut être dû à un traumatisme, mais peut être aussi d’origine émotionnelle, comme en cas de conflit avec son maître, ou en cas d’excès de punition, ou encore lors de l’éducation et du dressage.
La situation de stress chez le chien augmente la production de cortisol par les gonades. Parallèlement, on observe une diminution de ses défenses immunitaires.
Il convient au maître de détecter si son chien est en état de stress.
L’agressivité
Le chien a une capacité naturelle à réagir contre une menace pour lui-même, son territoire, ou la personne qu’il aime. Il réagit par la lutte. Cet instinct est plus prononcé chez certaines races, que d’autres.
On dit qu’il y a agressivité intraspécifique, lorsque le chien est en présence d’un congénère. Elle est indispensable pour que les deux sujets fassent connaissance. Elle peut aboutir à la lutte, mais aussi à l’amour.
La peur
C’est la réaction psychologique et physiologique à une menace extérieure, qui entraîne un état de stress. La réaction instinctive du chien est de fuir. Mais s’il ne le peut pas, c’est la lutte.
Lorsque la peur est provoquée par un autre chien, elle est dite peur sociale. Elle débouche sur la fuite, la lutte ou la soumission (cf. ci-dessous).
La domination
Lorsqu’il a confiance en lui, et qu’il est sûr de son autorité, le chien exprime sa domination devant un congénère. Il manifeste la supériorité de sa capacité par des expressions faciales et des postures corporelles. Si l’autre chien accepte d’être soumis, tout va bien. Mais si lui aussi est dominant, il peut y avoir lutte.
La soumission
Dans cet état, le chien exprime sa peur ou son respect devant un autre individu. Il se couche sur le dos, et offre sa gorge à l’adversaire. Il peut aussi exprimer sa soumission par un comportement de pacification. Il peut également émettre un signal par une miction.
La miction peut être pathologique chez les chiens très peu sûr d’eux et soumis. Il convient de la soigner par une thérapie comportementale.